NPS...risque d'explosion imminente ?

22 novembre 2005

NPS...en danger ?

Petits arrangements entre amis....

Une des conséquences "majeure" de la synthése socialiste du Mans 2005...est indiscutablement les doutes qui assaillent en ce moment bien des militants, responsables du NPS ( Nouveau Parti Socialiste ) - pourtant consacré second courant socialiste (avec près de 25%) et rénovateur depuis 2002 -.....après les divergences claires manifestées au sommet de ce courant : Vincent Peillon (avec Henri Emmanuelli), Benoit Hamon, David Assouline choisissant de ratifier l'accord de synthése, alors qu'Arnaud Montebourd (défendant la 6éme Republique) + Thierry Mandon (Maire de Ris Orangis), Christian Paul , Marc Dolez et Karine Berger refusaient par conviction, de courber l'échine !

Selon Karine Berger :"il y a eu deux votes chez NPS dans la nuit de samedi à dimanche. Un vote interne à la délégation NPS (vers 3h15), puis un vote en commssion des résolutions immédiatement après.
Au cours du vote interne à NPS, sur 24 voix, il y a eu 5 nons, 5 abstentions et 14 oui. A titre personnel, je remercie les 5 autres camarades de s'être au moins abstenus, parce que même cela ce n'était pas si simple. Je ne sais pas si les personnes qui se sont abstenues souhaitent le faire savoir, donc je n'indique par leurs noms. Par ailleurs, ces camarades ont approuvé la synthèse au cours du second vote, celui de la Commission des résolutions. Arnaud a choisi de ne pas participer à ce second vote, comme les 4 autres "non"..."

Plus grave en AG au congrés, la majorité des militants NPS ont clairement manifesté (par vote) "leur opposition à un accord de synthèse"...sans parvenir à se faire entendre ! Il en a été de même chez bien des délégués fédéraux (voir le Nord, où le vote NPS contre la synthése a été unanime), et la démocratie militante a visiblement été bafouée pour satisfaire les ambitions de Peillon !

"Devions-nous accepter la synthèse à genoux et rejoindre la légion romaine, tous dans le carré, à faire la tortue ? Par loyauté, j'ai laissé ceux qui voulaient la synthèse. Je ne l'ai pas empêchée, je me suis abstenu. Je me sens en accord avec moi-même" (Arnaud Montebourg)

Arnaud a montré une grande dignité dans ce congrès du Mans 2005, et ne s'est pas laissé embobiner au risque de se trouver dans un courant..à reconstruire avec des responsables politiques plus "fiables" et respectueux des militants, des idéaux de rénovation socialiste.

De nombreux militants, sincères et socialistes (souvent de divers courants) ont transmis des encouragements à Arnaud...et d'autres menacent, par découragement, de déchirer leur carte d'adhérent ou de renoncer à leur engagement socialiste !

Béatrice Arruga, conseillère régionale centre à Vendomme, ne manque pas de poser le débat sur les rillettes..et NPS, sur son blog !

Temps Nouveaux montre aussi le probléme, et des internautes "militants" s'expriment clairement :

"Cher Arnaud,

Je me permets cette familiarité car effectivement, Arnaud, aujourd’hui, tu nous es cher, nous les sans grades pas ou peu écoutés, qui avons cru dans ton sillage, qu’il était possible de faire de la politique autrement, avec un grand P, avec des principes refondés. Aujourd’hui, toi et quelques autres vous sauvez l’honneur du mouvement socialiste en France, en refusant de rentrer dans le rang de ceux qui n’ont rien à proposer au parti et à la France, si ce n’est leur ambition de pouvoir.

Magnifique démonstration jusqu’à l’absurde que ce parti, notre parti, est gangréné par les institutions de la Vème République.

Comment la quinzaine de prétendants qui veulent tous être calife à la place du calife pourraient-ils renoncer, alors que le fromage leur parait soudain à portée de la main ? Quoi ! Une VIème République qui renverrait l’heureux élu – si cela arrivait – à inaugurer les chrysanthèmes ? Impensable, inimaginable !

La démocratie ? Mais pour faire quoi ? Le peuple prenant enfin sa destinée en main ? L’horreur suprême pour tous ceux qui pensent savoir pour les autres.

On comprend mieux leur peu d’empressement à s’insurger contre les lois d’exception de ce gouvernement réactionnaire. Cette Vème République leur va bien, elle leur ressemble.

Elle n’est pas la nôtre, et c’est là, la ligne de fracture essentielle et irréconciliable.

Je pense que l’abattement, le découragement peut t’effleurer dans ces tristes heures. Nous-mêmes, nous nous sentons meurtris dans cette perspective désolante d’un parti qui ne pense plus qu’à 2007. Encore 2 ans, oui 2 ans à attendre sans autre perspective qu’un 21 Avril 2002 renouvelé. 2 ans après 3 ans déjà qui sont certainement les pires depuis 1958 pour les humbles et les plus fragiles. En revanche, ce n’est pas long pour ceux qui hantent les salons dorés de leur République.

Encore et toujours recommencer. Hélas ! Nous en sommes là, mais avons-nous le choix ?

Avec nos remerciements et nos encouragements"